Les autorités françaises suivaient les évolutions des ravisseurs depuis plusieurs jours et ont saisi l'opportunité d'agir en raison du risque «de transfèrement de ces otages à une autre organisation terroriste qui agit au Mali, et qui est la Katiba Macina» du prédicateur Amadou Koufa, ce qui aurait dès lors «rendu impossible d'organiser une quelconque opération de libération», a déclaré le chef d'État-major français des Armées, le général François Lecointre, cité par l'AFP.
Le général a ajouté, lors d'une conférence de presse dont des extraits sont diffusés sur le compte Twitter du ministère des Armées, que c’était «sans doute la dernière opportunité qui se présentait aux forces françaises de pouvoir monter une opération de récupération des otages».
L'identité des preneurs d'otages qui avaient enlevé les deux touristes français au Bénin voisin le 1er mai est encore inconnue. Il est «trop tôt pour se prononcer», a déclaré Mme Parly devant les journalistes citée par l'AFP, le vendredi 10 mai.
«L'analyse est en cours. Ce que l'on peut dire c'est qu'il y a deux mouvements terroristes principaux qui opèrent dans cette zone […] Nous n'en savons pas plus pour l'instant», a-t-elle indiqué.
Quant aux deux autres otages libérés, une Américaine et une Sud-coréenne, leur présence était inconnue.
«A priori elles étaient otages depuis 28 jours», a précisé le général Lecointre.
Deux touristes français ont disparu le 1er mai alors qu'ils étaient en vacances dans le parc de la Pendjari, au Bénin. Le cadavre de leur guide béninois, Fiacre Gbédji, très abîmé, a été retrouvé par la suite dans le parc. Son identité a pu être formellement identifiée par un médecin légiste et sa famille, qui a notamment reconnu son pantalon.
Le 10 mai l'Élysée a annoncé que les deux Français ainsi qu’une Américaine et une Sud-Coréenne avaient été libérés lors d'une opération menée par les forces françaises au cours de laquelle deux militaires français ont été tués.