Des scientifiques canadiens ont découvert que les personnes âgées qui se fâchent fréquemment souffrent plus souvent de maladies chroniques que celles qui gardent leur bonne humeur, et vivent moins longtemps. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Psychology and Aging.
Ils prélevaient des échantillons de sang auprès des volontaires âgés et les interrogeaient sur la fréquence de leurs épisodes dépressifs et de l'apparition d'émotions négatives et de crises de colère.
«Nous avons découvert que les personnes âgées qui avaient des crises quotidiennes de colère, souffraient très souvent d'inflammations et de maladies chroniques, s'ils avaient plus de 80 ans», a précisé Carsten Wrosch, membre de ce groupe de recherche.
Selon l'étude, ce phénomène s'explique par la diminution de l'activité physique: «Quand on vieillit, on ne peut souvent faire des choses qui étaient auparavant faciles à faire. De plus, de nombreuses personnes âgées perdent leurs époux ou épouses, elles commencent à bouger moins, s'irritent souvent et se mettent en colère. Nous avons étudié que cela peut entraîner des maladies chroniques», a affirmé Meaghan Barlow, de l'université Concordia de Montréal.
Ces dernières années ont été marquées par de multiples découvertes, notamment de ce que la dépression de longue durée influence non seulement le psychisme et le comportement humain, mais aussi son état de santé. Par exemple, des biologistes néerlandais ont révélé que la longueur des télomères —extrémités des chromosomes protégeant l'ADN contre les dommages- avait été raccourcie lors des épisodes dépressifs. Ceci avait pour effet un vieillissement rapide des cellules.