La Russie n’exclut pas son possible retrait de la Convention européenne des droits de l'Homme

Le représentant permanent de la Russie auprès du Conseil de l’Europe a déclaré à Sputnik que Moscou n’excluait pas la possibilité de se retirer de la Convention européenne des droits de l'Homme si le dialogue avec cette organisation internationale ne se normalisait pas. Sans pour autant regretter d’y avoir adhéré en 1996.
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À l’occasion du 70e anniversaire de la création du Conseil de l’Europe, célébré ce dimanche 5 mai, Ivan Soltanovski, le représentant permanent de la Russie auprès de cette organisation internationale, a accordé une interview à Sputnik.

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Interrogé sur la question d’un possible retrait de Moscou de la Convention européenne des droits de l'Homme, dont la signature est obligatoire pour devenir membre du Conseil de l’Europe, le diplomate russe a indiqué qu’une telle possibilité n’était pas exclue.

«Nous analysons toutes les variantes du déroulé des événements en prenant en considération leurs conséquences pour la politique étrangère de la Russie et les affaires internationales sur le continent européen», a-t-il précisé.

Dans le même temps, il a indiqué que la Russie ne regrettait pas d’avoir adhéré à cette organisation en 1996, puisque «l’expérience du Conseil de l’Europe nous a permis de moderniser le cadre législatif russe».

Le dialogue entre la Russie et le Conseil de l’Europe s’est détérioré après la réunification de la Crimée avec la Russie en 2014 et plus particulièrement lorsque l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a adopté une résolution condamnant les actions de Moscou. Au début du mois de janvier 2015, l'APCE a privé la Russie de son droit de vote, laquelle a réagi en suspendant sa participation. Moscou n'envoie ainsi plus, depuis 2016, les documents nécessaires à l'accréditation de la délégation russe.

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À la fin du mois de juin 2017, Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, a informé Thorbjørn Jagland, secrétaire général du Conseil de l'Europe, que la Russie, l’un des principaux donateurs de cette organisation, suspendait ses versements (presque 110 millions d'euros, selon des experts) jusqu'à ce que le mandat de sa délégation soit pleinement rétabli.

Selon M. Lavrov, Moscou veut rester au sein de ce Conseil et ne s'en retirera que si les autres pays membres décident de l’en exclure.

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