«Je ne sais pas ce qui lui a pris»: l’homme giflé par un policier le 1er mai témoigne

L’homme ayant reçu une gifle de la part d’un officier de police dans la vidéo tournée près de Notre-Dame-des-Champs, pendant la manifestation du 1er mai à Paris, a raconté au micro de LCI ce qui s’était passé ce jour-là. Il a également annoncé vouloir porter plainte auprès du procureur de la République.
Sputnik

L'homme qui a été giflé par un policier près d'un bureau de tabac dans le VIe arrondissement de Paris, lors de la manifestation à l'occasion du 1er mai, a livré à LCI sa version du déroulement des événements.

Des manifestants frappés et enfermés par la police dans un commerce à Paris (vidéo)
«On avançait et on essayait de trouver un endroit pour se mettre en sécurité par rapport à ce qui se passait. De là je me suis retourné, j'ai vu un cordon de CRS qui poussait les gens avec les matraques et les boucliers, tout en matraquant les gens», a raconté l'homme qui se présente comme Yohann. Le jour des événements, il était en compagnie de sa mère.

Selon Yohann, il a vu un magasin ouvert et lui a proposé d'y rentrer. Quant à lui, il est resté en retrait pour protéger sa mère et d'autres personnes qui s'y trouvaient, «en laissant passer le cordon».

«À ce moment-là, un des CRS, je ne sais pas ce qui lui a pris, s'est fâché envers une personne et, on le voit sur la vidéo, lui dit "casse-toi connard". Moi j'ai vu rouge et je lui ai dit "toi aussi casse-toi". Et à partir de là, le monsieur n'a pas apprécié que je lui dise ce mot-là et il m'a mis une claque.»

Yohann nie avoir insulté le fonctionnaire et explique qu'il ne voulait pas répondre parce que «cela ne servait à rien» et parce que lui «personnellement» ne répondait pas «à la violence par la violence». L'homme a tenu à préciser qu'il ne se trouvait pas parmi les casseurs.

1er-Mai: tentant de défendre une femme, il est traîné au sol par un policier (vidéo)
Bien que Yohann trouve que le policier a «fait son travail», il estime toutefois que ce dernier devrait être plus «dans le dialogue». L'homme a annoncé vouloir porter plainte, samedi 4 mai, auprès du procureur de la République.

Le 3 mai, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie après la publication d'une vidéo sur laquelle un policier avait giflé un manifestant le mercredi 1er mai à Paris. La séquence a été largement diffusée sur les réseaux sociaux.

Discuter