Les forces armées du gouvernement d'union nationale (GNA) de Libye ont réussi à rétablir leur contrôle sur nombre de positions, occupées auparavant par l'Armée nationale libyenne (ANL) sous commandement du maréchal Khalifa Haftar, a annoncé à Sputnik Fayez el-Sarraj, président du GNA et chef du conseil présidentiel de la Libye.
«Les unités régulières et auxiliaires loyales au gouvernement d'union nationale tiennent solidement leurs positions sur tous les fronts. […] Nous assurons à tout le monde que la situation est bonne sur tous les fronts. Nous avons repris le contrôle d'un grand nombre de positions que l'agresseur avait occupées par surprise. À présent, la situation est bonne et les forces de l'agresseur battent en retraite. Elles se sont mises à pilonner à l'aveugle les quartiers résidentiels, ce qui a fait des victimes parmi la population civile», a déclaré Fayez el-Sarraj.
Selon ce dernier, «les pilonnages aveugles des quartiers résidentiels ainsi que des frappes portées sur les infrastructures de la ville témoignent de l'incapacité des forces de l'agresseur d'atteindre leur objectif de s'emparer du pouvoir».
M.el-Sarraj a indiqué que le gouvernement d'union nationale de Libye arrêterait ses opérations contre l'Armée nationale libyenne dès que les unités de celle-ci reviendraient sur leurs anciennes positions.
«Les hostilités cesseront dès que les forces de l'agresseur reculeront et reviendront là d'où elles sont venues. Et c'est alors que la guerre finira», a résumé le président du GNA.
Le 20 avril, les forces loyales au gouvernement d'union nationale ont annoncé avoir lancé une contre-attaque contre celles du maréchal Khalifa Haftar au sud de Tripoli, où les combats ont redoublé d'intensité. Le maréchal a déclaré le début de la deuxième phase de l'attaque contre Tripoli le 22 avril.
La Libye est plongée dans le chaos depuis le renversement du gouvernement et le meurtre de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est divisé entre plusieurs entités rivales, avec notamment la présence à Tripoli du Gouvernement d'union nationale de Fayez el-Sarraj, soutenu par l'Onu et l'UE, et dans l'est, d'un parlement élu par le peuple et appuyé par l'Armée nationale libyenne du maréchal Haftar.