Le 2 mai, CheckNews de Libération a constaté que l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, n'avait été ni attaqué, ni endommagé la veille, lorsque des manifestants s'étaient introduits dans son enceinte. D'après de nombreux témoignages, ces derniers cherchaient à s'y refugier pour échapper aux forces de l'ordre.
Ces révélations infirment la version des faits présentée plus tôt par Christophe Castaner, lequel avait dénoncé une «attaque» contre l'hôpital et déclenché une vive polémique. Le vendredi 3 mai, le ministre de l'Intérieur avait déclaré devant les journalistes à Toulon, dans le Var, qu'il n'aurait pas dû employer le mot «attaque» mais plutôt «intrusion violente».
En décembre dernier, les méthodes employées par les forces de l'ordre pour les arrestations avaient déjà suscité l'indignation de certains hommes politiques et de nombreux internautes. Nombreux sont ceux qui avaient ainsi qualifié de «choquantes» et d'«insoutenables» les images de l'interpellation de 153 lycéens à Mantes-la-Jolie, les jeunes gens ayant été contraints de se tenir à genoux et mains derrière la tête.