Selon Hâroun az-Zitanie, commandant des bataillons de la ville de Zintan, loyales au GNA, l'Armée nationale libyenne (ANL) sous commandement du maréchal Khalifa Haftar bat en retraite au sud de Tripoli.
Les troupes de Haftar «ont cédé plusieurs kilomètres de terrain, nous continuons notre offensive à la suite de l'intervention importante de ses forces. […] Les affrontements se poursuivent, nous avons réussi à les repousser de quatre kilomètres au cours de ces dernières 24 heures et nous n'envisageons pas d'arrêter les combats avant que ses forces ne rentrent à Tarhounah où elles se trouvaient auparavant [avant l'offensive contre Tripoli, ndlr]» a-t-il détaillé.
Plus tôt dans la journée, le général Munzer Hartouche de l'ANL avait indiqué à Sputnik que les forces de l'ANL avaient repris le contrôle de quatre districts au sud de Tripoli.
L'Organisation mondiale de la Santé a fait état vendredi d'au moins 392 personnes tuées et 1.936 blessées en Libye depuis le lancement, le 4 avril, de l'offensive du maréchal Haftar sur Tripoli.
Le maréchal Khalifa Haftar de l'Armée nationale libyenne a ordonné le 4 avril à ses troupes de lancer une attaque contre Tripoli afin de libérer la ville «des terroristes». Le 5 avril, les troupes ont atteint les banlieues de la capitale et pris le contrôle de l'aéroport international de Tripoli.
Le 20 avril, les forces loyales au gouvernement d'union nationale ont annoncé avoir lancé une contre-attaque contre celles du maréchal Khalifa Haftar au sud de Tripoli, où les combats ont redoublé d'intensité. Le maréchal a déclaré le début de la deuxième phase de l'attaque contre Tripoli le 22 avril.
La Libye est plongée dans le chaos depuis le renversement du gouvernement et le meurtre de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est divisé entre plusieurs entités rivales, avec notamment la présence à Tripoli du Gouvernement d'union nationale de Fayez el-Sarraj, soutenu par l'Onu et l'UE, et dans l'est, d'un parlement élu par le peuple et appuyé par l'Armée nationale libyenne du maréchal Haftar.