«Ils ont juste pris peur»: une vidéo de l'«intrusion» à la Pitié-Salpêtrière mise en ligne

Filmée depuis l'intérieur du service de réanimation de la Pitié-Salpêtrière, au moment où des manifestants tentaient d'y pénétrer, une vidéo fait partiellement la lumière sur ce qui s'est effectivement passé à l'hôpital ce mercredi 1er mai.
Sputnik

Une vidéo montrant le personnel du service de réanimation de la Pitié-Salpêtrière empêcher les manifestants d'entrer dans le bâtiment a été diffusée ce jeudi 2 mai sur Facebook. Au début de la séquence, on peut voir le mouvement de foule dans l'enceinte de l'hôpital. Des manifestants, dont certains portent de gilets jaunes, fuient visiblement les forces de l'ordre. Quelques secondes après, une trentaine de personnes grimpent un escalier menant au service de réanimation pour se réfugier à l'intérieur. Toutefois, le personnel, qui observait la scène, est parvenu au dernier moment à refermer la porte.

On entend le personnel répéter à plusieurs reprises aux manifestants qu'il s'agit de la réanimation, qu'il y a des malades et qu'ils ne peuvent donc pas les laisser entrer. Enfin, la police intervient pour faire redescendre les manifestants dont certains lèvent les bras en signe de reddition.

Pitié-Salpêtrière: l'équipe médicale «ne s'est pas sentie en danger»

Cherchant à expliquer ce qu'il s'est passé, l'un des membres du personnel suggère que les manifestants ont été pris «en tenailles» par des CRS et n'avait pas d'autre choix que de grimper l'escalier, et que donc c'était «la faute» des forces de l'ordre. «Ils ont pris peur, ils ont juste pris peur!», ajoute un autre.

Plus tôt dans une interview accordée à BFM TV, des membres de l'équipe médicale en question ont précisé qu'ils ne s'étaient sentis «en danger» lorsque les manifestants avaient tenté de trouver refuge dans le service.

Ce jeudi 2 mai, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a appelé ce qui s'était passé à l'hôpital une « tentative d'intrusion» et a constaté que les grilles de l'hôpital avaient été forcées.

Toutefois, selon plusieurs témoignages, les manifestants n'avaient pas l'intention de commettre des violences à l'intérieur de l'hôpital, mais voulaient juste s'y abriter face à une colonne de CRS.

À la suite de l'incident, le parquet a ouvert une enquête, dans le cadre de laquelle 32 personnes ont été placées en garde à vue, pour attroupement en vue de commettre des dégradations ou des violences. Toutefois, jeudi en fin d'après-midi toutes ont été remises en liberté, rapporte l'AFP.

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