Des dizaines de participants au défilé du 1er-Mai ont fait brièvement irruption dans l'hôpital parisien de La Pitié-Salpêtrière, et certains ont même tenté de pénétrer dans un service de réanimation avant d'être délogés par la police, a dénoncé la direction de l'établissement. Or, un journaliste indépendant affirme toutefois, citant des témoins oculaires qu'il a réussi à joindre, que les manifestants voulaient juste se réfugier face à une colonne de CRS.
«Je me suis immédiatement rendue sur place, et lorsque je suis arrivée, la grille était forcée, la chaîne avait cédé, et des dizaines de personnes étaient en train d'entrer dans l'enceinte de l'hôpital», a témoigné la directrice Marie-Anne Ruder auprès de France Inter.
Parmi les «intrus», des Gilets jaunes et des individus au visage dissimulé, a assuré la directrice de l'établissement, qui a appelé les services de police.
Les forces de l'ordre sont arrivées après «une dizaine de minutes» et ont délogé les intrus, selon Mme Ruder. «Plus de 30 individus ont été placés en garde à vue à la suite de l'intrusion à la Pitié-Salpêtrière», a indiqué le parquet de Paris à l'AFP, sans plus de précisions.
En déplacement à l'hôpital, où un CRS a été admis pour une blessure à la tête, le ministre de l'Intérieur a évoqué une «attaque» par des dizaines de militants anticapitalistes d'ultragauche «black blocs».
Plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des manifestants — femmes, hommes, avec ou sans gilets jaunes-, ne montrant pas de signes visibles d'agressivité, stationner dans l'enceinte de La Pitié-Salpêtrière et tout près de l'entrée d'un bâtiment, du côté de l'entrée au numéro 97 du boulevard de l'Hôpital. On y voit également des policiers arriver par cette même entrée 97 et faire ressortir les manifestants vers le boulevard.