Gorbatchev appelle la Russie et les USA à «s’arrêter et à réfléchir»

L’ex-Président soviétique Mikhaïl Gorbatchev trouve nécessaire un dialogue stratégique entre Moscou et Washington, étant donné que la dissuasion nucléaire au lieu de protéger le monde menace celui-ci constamment.
Sputnik

Dans un article pour le Wall Street Journal, le premier et unique Président de l'Union soviétique Mikhaïl Gorbatchev estime que la dissuasion nucléaire menace constamment le monde au lieu de le protéger, d'où la nécessité d'un engagement stratégique entre la Russie et les États-Unis.

«Aujourd'hui, les États-Unis et la Russie sont à une croisée des chemins dangereuse. Ils doivent s'arrêter et réfléchir. Les vétérans de la guerre froide ont déjà parlé. L'heure d'agir est venue pour les dirigeants de nos pays», a-t-il écrit dans le texte intitulé «La folie de la dissuasion nucléaire».

L'ex-dirigeant soviétique a cité l'ex-secrétaire d'État George Shultz, l'ex-secrétaire à la Défense William Perry et l'ex-sénateur américain Sam Nunn qui avaient déclaré qu'en l'absence d'un dialogue soutenu et constructif entre Washington et Moscou «la dissuasion ne peut pas protéger le monde d'une erreur nucléaire ou d'un terrorisme nucléaire».

«Je suis d'accord avec eux en ce qui concerne la nécessité d'un dialogue stratégique entre les États-Unis et la Russie. Je suis également convaincu que la dissuasion nucléaire ne protège pas le monde, mais le menace», précise M.Gorbatchev.

Il a comparé l'arme nucléaire à un fusil accroché au mur dans un spectacle qui a été composé et mis en scène par une personne dont nous ne connaissons pas les intentions.

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Il s'est dit préoccupé par l'éventualité de l'utilisation de l'arme nucléaire suite à une défaillance technique, au facteur humain ou à une erreur informatique, cette dernière étant pour lui l'élément le plus inquiétant.

L'ancien Président soviétique s'est déjà prononcé à maintes reprises en faveur d'un dialogue stratégique entre Moscou et Washington. Il a également critiqué la décision de ce dernier de sortir du Traité FNI notant qu'elle reposait sur le désir d'obtenir une suprématie militaire absolue et de dicter sa volonté au reste du monde.

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