Ils chantent l’éloge de la mort d’une policière devant le tribunal en soutien à un casseur

Tandis qu’un homme interpellé pour de multiples dégradations en marge des manifestations de Gilets jaunes comparaissait lundi 29 avril devant la justice à Montpellier, un groupe d’individus scandait des chants haineux, faisant référence à une capitaine de police qui s’est donnée la mort. Un syndicat a dénoncé ce «chant de la honte».
Sputnik

Un homme âgé de 42 ans a été jugé lundi 29 avril par le tribunal correctionnel de Montpellier pour de multiples dégradations durant six manifestations des Gilets jaunes et pour rébellion lors d'une interpellation ratée samedi 16 mars, informe Midi Libre.

Venu le soutenir lors de son procès, un groupe d'individus s'est rassemblé à l'extérieur du tribunal et a scandé des chants faisant l'éloge de la mort d'une capitaine de police qui a volontairement mis fin à ses jours à Montpellier le 18 avril dernier.

«Elle est où la capitaine, pan, pan, pan!», entonnaient les individus.

Des mots qui ont choqué, notamment les forces de l'ordre présentes sur place, souligne le média.

Un policier qui voulait se donner la mort se confie sur ce qui l'a empêché in extremis
«Indigné» et «en colère», le syndicat de police Alliance a dénoncé «le chant de la honte», écrit le média. «Comment peuvent-ils mépriser à ce point la vie humaine. Comment peuvent-ils perdre toute humanité et se comporter de la sorte?», interroge le syndicat.

Midi Libre précise que le vice-procureur de permanence s'est déplacé devant le tribunal et a ordonné l'ouverture d'une enquête pour outrage en réunion.

Quant à l'homme qui comparaissait devant le tribunal, il n'a pas souhaité s'exprimer au cours de l'audience, ni même répondre aux questions de la présidente Geneviève Boussaguet. Il a été condamné à trois ans de prison ferme pour les dégradations commises.

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