Les forces de l'ordre se mobilisent à la veille des manifestations de la fête du Travail du 1er mai, celles de l'année dernière ayant été marquées par des dégradations et des scènes de violences.
«Clairement, le dispositif se durcit et nous l'assumons», déclarait il y a quelques jours au magazine le secrétaire d'État à l'Intérieur, Laurent Nuñez.
En effet, plusieurs groupes de black blocs ont annoncé sur les réseaux sociaux leur intention de transformer ce 1er Mai en «acte ultime» pour faire de Paris «la capitale mondiale de l'émeute».
Les effectifs de gendarmes et de policiers seront grandement renforcés. Ainsi, pour les seuls CRS, il est prévu de mobiliser quelque 1.500 agents, auxquels viendront s'ajouter d'autres forces pour former une «armée» de 5.000 personnes, a poursuivi Le Point. De l'ADN synthétique, une peinture chimique indélébile, pourra être utilisé pour marquer les agitateurs, des drones seront mis en service pour filmer du ciel les fauteurs de troubles, tandis que des motards seront présents sur les lieux pour permettre aux brigades de répression antiviolence (BRAV) de se «projeter» dans les cortèges et interpeller les casseurs.
«Nous allons être à la fois prudents et concentrés, pas question de revivre ce que nos collègues ont enduré l'an passé au 1er Mai», a déclaré David Michaux, secrétaire national CRS à l'Unsa-Police.
Un policier de Tours avait alors été victime d'un tir de cocktail Molotov. L'homme avait été brûlé au troisième degré. Ce jour-là, 1.200 black blocs s'étaient joints à la foule avant d'en sortir pour incendier un restaurant McDonald's puis une concession automobile.
La Préfecture de police de Paris a publié, dès le 29 avril sur son compte Twitter, un communiqué de presse détaillant les mesures prises afin d'assurer la sécurité lors de la manifestation intersyndicale, tandis que Le Parisien a annoncé que les forces de l'ordre s'apprêtaient à tester, mercredi 1er mai, un nouveau dispositif.