Il y a un an déjà, les dégradations dans la capitale et les scènes de violences avaient marqué les esprits. Outre le traditionnel défilé des syndicats, la journée du 1er mai sera marquée par la présence du mouvement des Gilets jaunes et possiblement de celle des black blocs.
Le départ de la marche des syndicats CGT, Force Ouvrière, la Fédération Syndicale Unitaire, Solidaires et les collectifs étudiants UNL et UNEF est prévu à 14h30 devant la gare Montparnasse pour rejoindre la place d'Italie. Elle passera par les boulevards de Port-Royal, Saint-Marcel et de l'Hôpital.
Sur Facebook, un événement intitulé «1er mai, acte ultime: Paris, capitale de l'émeute» promet un défilé plus musclé, en référence à la présence des black blocs redoutée par les autorités en raison des violences de l'année dernière.
De plus, le groupe Facebook des Gilets jaunes «Cerveaux non disponibles» a lancé une initiative: celle de «célébrer» le premier anniversaire de l'affaire Benalla à Paris. Le 1er mai 2018, l'ex-conseiller du Président avait été filmé en marge du défilé en train de frapper un manifestant. Le groupe propose aux participants d'imprimer leur propre masque d'Alexandre Benalla et de la porter pour la marche.
Des responsables du Parti communiste et de La France insoumise ont également annoncé leur présence dans le cortège. Le Parti socialiste n'a pour l'instant donné aucune consigne à ses militants.
Depuis l'arrivée du nouveau préfet de police Didier Lallement, plusieurs dispositifs ont été mis en place pour muscler la réponse de la police face aux casseurs, et la journée du 1er mai ne fera pas exception. Le Parisien avance que ce 1er mai 2019 aura valeur de test pour un nouveau dispositif offensif de maintien de l'ordre.
Dans les autres villes de France, la mobilisation s'annonce également forte. À Besançon, des Gilets jaunes ont prévu de défiler aux côtés des syndicats. LCI informe qu'à Lyon la préfecture du Rhône a interdit l'accès à l'hypercentre aux manifestations, tout comme la préfecture du Calvados l'a décidé pour Caen, où seul le cortège déclaré par l'intersyndicale est autorisé à défiler.