Des scientifiques ont découvert que l'apparition des «rubans» de lumière violette associés à du vert dans le ciel arctique n'était pas liée aux éruptions solaires mais à la collision des flux d'ions dans la haute atmosphère. L'étude a été publiée dans la revue Geophysical Research Letters.
«Cette aurore polaire est provoquée par la chute d'électrons et de protons dans l'atmosphère. Ces éclairs nommés STEVE surgissent parce que les particules se réchauffent sans descendre. C'est pourquoi on peut dire que la lumière violette de ces arcs-en-ciel est vraiment unique dans son genre», a déclaré Bea Gallardo-Lacourt de l'université de Calgary.
Bea Gallardo-Lacourt et ses collègues ont analysé les données obtenues par des satellites des missions spatiales SWARM, THEMIS, DMSP et d'autres, pour arriver à la conclusion que les «rubans» ne sont pas du tout liés à l'activité solaire ni aux particules cosmiques chargées électriquement mais qu'ils apparaissaient dans la haute atmosphère. En revanche, les scientifiques ne savent pas comment pour le moment.
Ce phénomène lumineux consiste en deux parties: un «ruban» de lumière violette et un voile de couleur verte, perpendiculaire au ruban violet. Après avoir examiné les données, les chercheurs sont arrivés à la conclusion que différents phénomènes physiques étaient à l'origine des deux parties du STEVE. La partie verte est le produit des processus atmosphériques liés aux éruptions solaires, responsables de la formation des aurores polaires.
L'éclat de couleur violette surgit lorsque les flux d'ions se heurtent, se réchauffent et commencent à irradier de lumière à la longueur d'ondes inhérente à la partie violette du STEVE.
Les scientifiques envisagent d'étudier le phénomène lumineux pour comprendre quel rôle joue le Soleil dans la formation des STEVE et quelle menace constitue ce dernier pour les réseaux de télécommunications terrestres.