Un rapport de la CNCTR consacré à l'activité des services secrets dans le domaine de la surveillance de la population montre que, sur une totalité de 66 millions d'habitants, quelque 22.038 personnes ont été suivies par des services de renseignement, soit 3% de plus que l'année précédente, écrit le Figaro.
Parmi elles, 8.574 personnes (38,9%) ont été surveillées dans le cadre de la lutte contre l'islamisme radical. 5.416 individus (24,6%) l'ont été au titre de «prévention de la criminalité organisée». Le troisième groupe (18,2%) a attiré l'attention des services de renseignement dans le cadre de la prévention d'ingérences étrangères.
Ce rapport de 195 pages remis mardi à Édouard Philippe, indique également qu'au cours de l'année 2018, la CNCTR a répondu à 73.298 demandes émanant de services du renseignement comme la DGSE et la DGSI, ainsi que du Renseignement territorial (RT). L'«identification d'abonnés» ou «des recensements de numéros d'abonnement» constitue 28.741 des requêtes alors que 17.443 demandes portaient sur des factures détaillées.
Quant aux moyens de surveillance, l'année 2018 a connu une forte croissance (38% de plus que l'année précédente) du nombre de demandes de géolocalisation en temps réel. Le nombre d'écoutes téléphoniques a augmenté de 20% par rapport à 2017, pour atteindre le chiffre de 10.562 demandes.