Mohammad Reza Pour Ebrahimi, président de la Commission économique du Parlement iranien, a estimé dans un entretien accordé à Sputnik que les Européens n'avaient pas la volonté de remplir leurs obligations vis-à-vis l'Iran et ce en raison du nouveau mécanisme de commerce qu'ils proposaient.
«Avant 2018, les Européens étaient opposés au lancement de leur mécanisme Special Purpose Vehicle (SPV), destiné à préserver les liens commerciaux et économiques de l'UE avec l'Iran dans le contexte des sanctions états-uniennes. Ils ont ensuite proposé de créer le mécanisme Instex qui limite les opérations bancaires dans des domaines spécifiques: la possibilité de ne commercer que des médicaments et produits alimentaires», a-t-il déclaré.
Par ailleurs, il a affirmé que les États-Unis prévoyaient de paralyser l'économie iranienne pendant six mois au prix de sanctions, mais ils ont échoué.
«L'Iran a renforcé ses relations commerciales avec la Russie, l'Inde et la Chine et les développe activement avec d'autres pays. Par conséquent, les sanctions américaines à long terme peuvent faire de l'Iran une puissance économique», estime-t-il.
En ce qui concerne les entreprises qui, à cause des sanctions américaines, ont quitté l'Iran, Téhéran les a remplacées par des entreprises alternatives, a affirmé le responsable, donnant comme exemple une société pétrolière qui approvisionne entièrement le pays en essence.
L'Iran continuera à entretenir des relations économiques avec les pays voisins, a-t-il insisté, notant que l'Iran et l'Irak avaient conclu de nombreux accords, «ce qui démontre que les Irakiens ne suivent pas les sanctions américaines contre l'Iran».
«Il en va de même pour la Russie. Dans ses relations économiques, l'Iran donne la priorité aux alliés et aux pays voisins et effectue des opérations commerciales et économiques en euros», a conclu M.Ebrahimi.
Lundi 22 avril, la Maison-Blanche a annoncé que Donald Trump avait décidé de mettre fin dès le 2 mai aux dérogations qui permettaient encore à huit pays (Chine, Inde, Turquie, Japon, Corée du Sud, Taïwan, Italie et Grèce) d'importer du brut iranien, pour «porter à zéro les exportations» et «priver le régime de sa principale source de revenus».