Le puissant patron du groupe Cevital a été incarcéré en Algérie

Après son arrestation par la gendarmerie nationale lundi 22 avril, Issad Rebrab, PDG du groupe agroalimentaire algérien Cevital, a été placé sous mandat de dépôt par le procureur de la République du tribunal de Sidi M’Hamed, à Alger. Des transferts illicites de capitaux et des surfacturations sont reprochés à l’homme d’affaires.
Sputnik

Le tout puissant homme d'affaire algérien Issad Rebrab, PDG du groupe agroalimentaire Cevital, a été placé sous mandat de dépôt par le procureur de la République du tribunal de Sidi M'Hamed, à Alger, rapporte la presse locale. La décision a été prise après dix heures d'audition dans le cadre des enquêtes anticorruption engagées par la justice algérienne.

Selon l'Algérie Presse service (APS), M.Rebrab est poursuivi pour les chefs d'accusation de «fausses déclarations relatives au transfert de capitaux de et vers l'étranger, et de surfacturation dans des opérations d'importation de matériel et importation de matériels usagés alors qu'il avait bénéficié des avantages douaniers, fiscaux et bancaires».

Considéré comme l'homme le plus riche du pays, Issad Rebrab a été arrêté et déféré devant le procureur de la République du tribunal de Sidi M'hamed dans la matinée du lundi 22 avril.

M.Rebrab avait pourtant démenti son arrestation à deux reprises via son compte Twitter.

​Le même jour, la télévision publique algérienne rapportait que les frères Kouninef, réputés proches de Saïd Bouteflika, le frère cadet de l'ex-président de la République, avaient également été arrêtés par la gendarmerie nationale.

Deux anciens généraux entrent à leur tour dans le viseur de la justice algérienne
Par ailleurs, l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, et l'actuel ministre des finances, Mohamed Loukal, deux proches collaborateurs de Bouteflika, ont reçu une convocation en justice pour gaspillage de deniers publics et abus de pouvoir. Elle a été transmise officiellement lundi 22 avril par la gendarmerie nationale, rapporte l'APS.

Enfin, la justice a interdit à un certain nombre de personnes de quitter le territoire algérien. Les noms n'ont pas été dévoilés, mais les médias avaient déjà révélé ceux d'une dizaine d'hommes d'affaires influents, tous liés à l'entourage du l'ex-chef de l'État.

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