Les Gardiens de la révolution islamique menaceraient de fermer le détroit d'Ormuz

Le corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) menace de fermer le détroit d'Ormuz par où passent de nombreux navires de guerre états-uniens et des pétroliers, d'après la chaîne de télévision Al-Alam qui se réfère au vice-amiral de la marine du CGRI Alireza Tangsiri.
Sputnik

L'Iran fermera le détroit d'Ormuz s'il n'est pas autorisé à exporter du pétrole par cette voie maritime, a déclaré lundi 22 avril le vice-amiral Alireza Tangsiri, commandant de la Marine du corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI), cité par la chaîne de télévision iranienne Al-Alam.

«Le détroit d'Ormuz est une voie de navigation internationale et si on nous interdit de l'utiliser, nous la fermerons», a déclaré le vice-amiral.

Cette déclaration s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre Téhéran et Washington. En avril, les États-Unis ont inscrit le CGRI sur leur liste noire des organisations terroristes et l'Iran a riposté en désignant officiellement les forces du Commandement central américain dans la région (Centcom) comme des organisations terroristes.

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Le détroit d'Ormuz est une voie navigable stratégique reliant le golfe Persique au golfe d'Oman. Environ 20% du pétrole mondial et près du tiers de tout le pétrole transporté par mer traversent ce détroit. Les Gardiens sont notamment chargés d'assurer la sécurité du Golfe persique et du détroit d'Ormuz, ainsi que de gérer des programmes de développement balistique qui suscitent une vive opposition des puissances occidentales.

Malgré les précédentes menaces de réduire «à zéro» les exportations iraniennes de pétrole brut, Washington a exempté les principaux clients, tels que la Chine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud, la Grèce et la Turquie, ainsi que Taïwan de son embargo jusqu'au 5 mai. Selon les États-Unis, la prolongation de ce délai n'est pas prévue.

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