Des centaines de manifestants se rassemblent depuis ce matin à La Défense pour dénoncer l'inaction du gouvernement face à l'urgence climatique dans le cadre de la «Grande action de désobéissance civile». Les activistes ont bloqué quatre sites, à savoir le ministère de la Transition écologique, Société générale, EDF et Total. Vers 10h, des CRS ont été déployés aux abords du ministère, signale un correspondant de Sputnik.
«Macron, président des pollueurs», peut-on lire sur des pancartes. «Sauver le climat, maintenant», «Justice sociale, justice climatique», scandent les manifestants.
L'appel à se rassembler a été lancé sur la page Facebook d'Extinction Rebellion (XR) alors que la manifestation est organisée par plusieurs mouvements écologistes comme Greenpeace Amis de la Terre et ANV-COP21. Le lieu et l'heure étaient gardés secret.
Avec cette action non-violente, le mouvement citoyen appelle le gouvernement à prendre des mesures contraignantes pour les grandes entreprises polluantes.
«Emmanuel Macron a prouvé depuis le début de son mandat qu'il était le champion du business et pas celui du climat. En protégeant les intérêts des grandes entreprises polluantes au détriment de ceux des citoyens, il bloque le changement politique dont nous avons toutes et tous besoin pour faire face à l'urgence climatique et sociale», dénoncent les organisateurs sur leur site.
Commentant les revendications des militants, le PDG de Total a indiqué dans la journée que Total poursuivait une stratégie pour limiter le changement climatique mais ce n'était «pas si facile».
«Nous savons tous que ce n'est pas si facile parce que la première demande de la population est d'avoir accès à plus d'énergie, une énergie abordable, et qui doit être propre», a répondu Patrick Pouyanné, dans un discours lors d'un sommet pétrolier à Paris.