Florence Parly réagit aux révélations médiatiques sur les armes françaises au Yémen

La ministre des Armées, Florence Parly, a réagi sur Radio Classique à la divulgation par le collectif d'investigation Disclose d’un rapport de la Direction du renseignement militaire, classé secret défense. Selon elle, «il n'y a pas de preuves que les armes françaises vendues au Yémen soient à l'origine de victimes».
Sputnik

Commentant le rapport révélé par Disclose sur l'implication «offensive» d'armes française utilisées par la coalition au Yémen, la ministre des Armées, Florence Parly, a déclaré sur Radio Classique ne pas avoir «d'éléments de preuve» montrant que les armes de fabrication française utilisées par l'Arabie saoudite auraient fait des victimes civiles dans la guerre au Yémen.

«Je n'ai pas de preuves que les armes françaises vendues au Yémen soient à l'origine de victimes. Tous les efforts de la communauté nationale visent à mettre un terme à ce conflit», a déclaré la ministre au micro de Radio Classique ce jeudi 18 avril.

«Tous nos efforts et tous les efforts de la communauté internationale sont orientés pour essayer d'arrêter ce conflit et de lui trouver une solution politique», a dit Florence Parly, dénonçant «une guerre sale».

Disclose, un nouveau média d'investigation français, en partenariat avec France Info, Mediapart, The Intercept, Konbini et Arte, a récemment révélé l'utilisation par la coalition menée par l'Arabie saoudite de nombreuses armes de fabrication française dans la guerre au Yémen.

Florence Parly convoquée par le Sénat pour s’expliquer sur les armes françaises au Yémen
Ces informations, basées sur un rapport classé «confidentiel Défense» de la Direction du renseignement militaire (DRM), contredisent totalement les déclarations sur l'usage défensif d'armes de fabrication françaises faites ces derniers temps par les autorités françaises, incluant Florence Parly et Jean-Yves Le Drian.

Selon la chaîne Public Sénat, la ministre des Armées et le ministre des Affaires étrangères seront auditionnés à partir de la rentrée parlementaire par la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat au sujet de ces ventes d'armes.

Discuter