La Commission européenne contredit les USA sur «l’espionnage russe» de Kaspersky Lab

La Commission européenne a annoncé ne disposer d'aucune preuve démontrant l'utilisation de logiciels Kaspersky Lab à des fins d’espionnage au profit des autorités russes contrairement à ce que laissait entendre le gouvernement américain en 2017.
Sputnik

Dans un document publié sur son site officiel, la Commission européenne a indiqué qu'elle ne disposait d'aucune preuve du supposé cyberespionnage opéré par Kaspersky Lab.

«Lors de conversations privées avec des politiciens et des régulateurs occidentaux, nous avons entendu dire à plusieurs reprises qu'ils ne se plaignaient pas de nos produits. Je suis très heureux que la Commission européenne soit parvenue aux mêmes conclusions et les ait confirmées publiquement», a déclaré au journal russe Vedomosti Anton Chingarev, vice-président de Kaspersky Lab, chargé des relations avec les instances gouvernementales.

Kaspersky Lab découvre une campagne de cyber-espionnage politique au Moyen-Orient
En mars 2018, un homme politique belge, Gerolph Annemans, craignait que les produits spéciaux de Kaspersky Lab soient utilisés par des services de renseignement russes pour espionner les utilisateurs et a déposé une demande de vérification auprès du Parlement européen.

En juin 2018, le Parlement européen a adopté une résolution sur la cybersécurité, selon laquelle il était recommandé à tous les pays de l'UE d'abandonner des équipements et logiciels malveillants et dangereux. Parmi les fabricants de ces produits figurait «Kaspersky Lab». En mai dernier, le gouvernement néerlandais a publiquement refusé d'utiliser les produits de la société.

En 2017, le gouvernement américain a interdit à tous les organismes gouvernementaux d'utiliser les produits Kaspersky Lab. Les autorités américaines ont accusé la société d'espionnage des utilisateurs en faveur des services de renseignement russes. Le directeur général de Kaspersky Lab, Evgeny Kaspersky, a nié toutes les accusations. Le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, a qualifié les accusations des États-Unis de «concurrence déloyale».

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