L'ex-ministre Nathalie Loiseau, tête de liste LREM pour les européennes, est au centre d'une vive polémique après avoir mentionné une messe dans la première version de son programme transmise aux journalistes. En déplacement à La Réunion, elle comptait notamment assister à une messe dimanche 14 avril à 8h30 à l'église du Saint-Esprit, peu après son arrivée sur l'île.
La France insoumise l'a accusée de porter atteinte à la laïcité et à la «diversité» religieuse de La Réunion. Jean-Luc Mélenchon s'est exprimé le premier, suivi de son porte-parole Alexis Corbière.
Le numéro 2 de la liste des Insoumis, Manuel Bompard, a déclaré qu'il ne fallait pas s'attendre à ce que l'ancienne ministre «défende la laïcité en Europe».
Élisabeth Borne, ministre des Transports et ex-patronne de la RATP, a affirmé avoir du mal à comprendre «dans quelles circonstances» Nathalie Loiseau «a pu faire cet appel»: «Personnellement, je n'y vais pas et je pense que, voilà, il y a aussi des principes de laïcité dans notre pays», a-t-elle estimé, invitée sur France 3.
La tête de liste LREM ne s'est pas découragée et a défendu sa position, précisant ce qu'elle comprenait par «laïcité».
L'entourage de Mme Loiseau a indiqué au Figaro qu'une deuxième version du programme avait été envoyée dans la foulée à la presse, sans la mention de ce «déplacement privé», qui s'est accidentellement retrouvé dans la première version, celle qui a suscité une polémique. L'entourage a regretté ce contretemps qu'il a expliqué par une «erreur humaine».
Les Insoumis se sont réjouis de voir le programme modifié, remerciant l'ex-ministre pour la «laïcité imposée», a dit Mélenchon.