Lors de l'acte 22 des manifestations des Gilets jaunes à Toulouse, de nouveaux signalements de violences policières ont été rapportés, dont deux concernent un père de trois filles qui a été blessé par une grenade GLI F4.
Alexandre, 45 ans, a raconté dans un courriel: «…je prends un impact de GLI F4 sur le poignet qui ricoche sur moi puis tombe au sol avant d'exploser», en soulignant qu'il ne s'attendait à aucune attaque, car «derrière nous l'avenue était complètement dégagée».
Dans un autre courriel, Alexandre poursuit la description de ses mésaventures: «Une de mes filles prend un éclat de palet lacrymogène dans le dos. Son gilet jaune brûle à l'endroit de l'impact. Les gaz lacrymogènes pleuvent.»
«Toulouse était en guerre hier», a encore indiqué l'homme sur le site Framasphere, rappelant aussi la blessure reçue par Maxime Nicolle. Cette figure des Gilets jaunes sur les réseaux sociaux, connu sous son pseudonyme Fly Rider, a été aussi légèrement blessée par une grenade de désencerclement. «C'est très superficiel», a-t-il précisé pour rassurer, ajoutant qu'«à Toulouse il y a eu largement pire».
Cinq Gilets jaunes ont perdu une main à cause des GLI F4, selon David Dufresne, journaliste spécialiste de la question du maintien de l'ordre qui a mis en place la plateforme de signalement des violences policières «Allô place Beauvau». La France est le seul pays d'Europe à utiliser du TNT, contenu dans les grenades GLI F4, dans le maintien de l'ordre.