Des infos secrètes publiées après l’arrestation d’Assange? WikiLeaks dissipe les rumeurs

Le site lanceur d’alertes WikiLeaks a démenti les rumeurs selon lesquelles son fondateur, Julian Assange, aurait mis en ligne des documents secrets pour se venger de son arrestation à Londres.
Sputnik

Les messages diffusées sur les réseaux sociaux indiquant que le fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange, incarcéré depuis le 11 avril à Londres, a publié des dossiers confidentiels en réponse à son arrestation à l’ambassade de l’Équateur, sont fausses, a déclaré WikiLeaks sur Twitter.

«Notez: https://file.wikileaks.org/ n’est pas une nouvelle publication, une "assurance-vie" ou une réponse de M.Assange à son arrestation. C’est une page où sont publiées des informations pour téléchargement en masse afin que les gens puissent créer des sites miroirs, accéder aux publications hors ligne, ou utiliser les données brutes. Elle existe depuis des années», a rappellé WikiLeaks.

​Des informations, selon lesquelles Julian Assange aurait «tenu sa promesse» en ouvrant l’accès à tous les documents secrets de WikiLeaks pour se venger de son arrestation, circulent sur Internet depuis quelques jours. Plusieurs sites ont publié un fichier contenant de nombreux documents, qui, selon eux, cacherait des révélations explosives de Julian Assange sur les «pays du monde entier».

Le 11 avril, l’Équateur, qui avait accueilli M.Assange dans son ambassade londonienne depuis 2012, a privé le fondateur de WikiLeaks de son droit d’asile diplomatique. La police britannique a ensuite annoncé que M.Assange avait été arrêté conformément à un mandat délivré en 2012 pour non comparution au tribunal.

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Julian Assange s’est fait connaître après la mise en ligne de nombreux documents, y compris sur des opérations militaires des États-Unis en Afghanistan et en Irak. Ces sources fournissent des détails sur certains épisodes, dont certains portant sur la mort accidentelle de civils. Les documents sur l’Irak précisent notamment le nombre de personnes tuées de 2004 à 2010. M.Assange a en outre publié des informations sur les conditions de détention des terroristes présumés dans la prison américaine de Guantanamo, à Cuba.

En 2010, le fondateur de WikiLeaks a été accusé de viol et d’agression sexuelle en Suède, des accusations qu’il rejette en bloc. La Suède a lancé un mandat d’arrêt international contre M.Assange qui a été arrêté à Londres avant d’être libéré sous caution. En 2017, l'enquête pour viol visant Julian Assange a été classée sans suite en Suède. Toutefois le parquet suédois a annoncé qu’il étudiait la possibilité de la relancer après l’arrestation de M.Assange.

Accusé d'un complot avec l’ancien militaire Chelsea Manning en vue d'obtenir des documents classifiés, M.Assange encourt cinq ans de prison aux États-Unis, d’après le ministère américain de la Justice. Selon un tribunal de Londres, Washington doit fournir les documents sur l’extradition de M.Assange d’ici le 12 juin. Le fondateur de WikiLeaks risque la peine capitale aux États-Unis, s’il est accusé d’espionnage.

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