Gilets jaunes: Macron «n’aura pas de seconde chance» prévient le président du Sénat

La France s’attend à ce que son chef d’État prenne des mesures à la suite de trois mois de discussion au Grand débat. Analysant d’éventuelles propositions, Gérard Larcher, président du Sénat, a affirmé dans un entretien accordé au Figaro que «les réponses ne pourront pas être uniquement cosmétiques ou purement institutionnelles».
Sputnik

Dans l'attente des annonces de Macron à la suite des mobilisations des Gilets jaunes, Gérard Larcher s'est exprimé sur les démarches attendues du chef de l'État, qui devront être à la fois des «mesures dans un temps court» et «des chantiers de plus long terme». Interrogé par le Figaro, le président du Sénat a souligné que les réponses d'Emmanuel Macron «ne pourront pas être uniquement cosmétiques ou purement institutionnelles».

Répondant à la question de savoir s'il existe un risque que le mouvement des Gilets jaunes pérennise, il a souligné que «tout dépend des réponses qui seront apportées au besoin de justice et de proximité, à l'exaspération fiscale, aux exigences démocratique et climatique… sans aggraver notre déficit budgétaire. L'équation est difficile, certes».

L’acte 22 des Gilets jaunes dans l’attente des décisions de Macron après le Grand débat
Il prévient qu'Emmanuel Macron «n'aura pas de seconde chance» pendant son quinquennat.

M.Larcher estime que le Président devra relever le défi afin de proposer des solutions pour le présent et le futur:

«Le Président va devoir annoncer certaines mesures dans un temps court et parallèlement lancer des chantiers de plus long terme au-delà des pulsions du moment».

Il a ajouté que «il lui [à Macron, ndlr] faudra faire preuve de pédagogie dans ses choix, présenter un calendrier et une méthode. Les Français ont besoin de confiance et de rassemblement, d'un nouveau souffle et pas de "coups"».

Bien que le débat «est un succès quantitatif» reconnait le président du Sénat, «ce n'est pas un grand sondage car le panel représentatif n'est pas réuni».
L'homme politique a également fait remarquer que certains sujets n'ont pas été abordés:

«Où ont été les jeunes et les quartiers? Pourquoi certains thèmes ont été occultés: le chômage, l'emploi, les relations sociales, la dépendance, l'immigration, la sécurité, l'école…? Heureusement, la santé s'est imposée».

Un autre sondage décevant pour Macron et ses ministres
L'ancien ministre sous Chirac estime que la mission première d'Emmanuel Macron est de réinstaller un climat de confiance «entre les Français et les élus, le gouvernement, les syndicats». Comme «sa manière [de Macron] de gouverner a parfois heurté», il est indispensable d'avoir «un nouveau contrat de société et le désir d'un avenir commun», a-t-il souligné.

L'acte 22 des Gilets jaunes se déroule alors qu'Emmanuel Macron prépare son intervention prévue pour le début de semaine prochaine et durant laquelle il annoncera les mesures prises par le gouvernement à l'issue du Grand débat.

Selon le ministère de l'Intérieur, 7.500 personnes se s'étaient rassemblées à 14h partout en France, dont 1.300 à Paris.

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