L’OSCE dénonce la situation de Sputnik en France et dans les pays baltes

Le représentant de l’OSCE pour la liberté des médias, Harlem Désir, a qualifié d’inacceptable le traitement réservé à Sputnik en France et dans les pays baltes, a indiqué le directeur de la communication de l'agence Rossiya Segodnya Piotr Lidov-Petrovski.
Sputnik

L’attitude à l’égard de Sputnik en France et dans les États baltes est inacceptable pour l’OSCE, a déclaré vendredi 12 avril à Sputnik Piotr Lidov-Petrovski, directeur de la communication de l’agence Rossiya Segodnya, après avoir rencontré le représentant de l’OSCE pour la liberté des médias Harlem Désir en marge de la conférence «Les journalistes attaqués: une menace pour la liberté de la presse».

«J’ai évoqué les problèmes de Sputnik en France: des menaces, des interdictions pour les fonctionnaires d’avoir tout contact avec nous formulées par le Président français. J’ai aussi parlé de nos problèmes dans les pays baltes, notamment en Lettonie et en Estonie, où nos journalistes reçoivent des menaces et travaillent dans un climat très désagréable. Parfois, ils sont convoqués par des services de sécurité. M.Désir a reconnu que c’était inacceptable et a promis de suivre la situation et de coopérer avec nous», a indiqué M.Lidov-Petrovski.

Pendant que Franceinfo et France Inter critiquent Sputnik, ils sont épinglés pour «fake»
La rédactrice en chef de Sputnik Estonie, Elena Tcherycheva, a récemment dénoncé la censure en Estonie lors d’une émission à la chaîne ETV+, notant que les fonctionnaires estoniens se voyaient interdire de contacter Sputnik et que ses journalistes n’avaient souvent pas accès aux manifestations. Les autorités lituaniennes ont précédemment reconduit à la frontière l’équipe de tournage du journaliste Pavel Zaroubine de la holding russe VGTRK.

Ces dernières années, la tension qui règne autour des médias russes en Occident ne cesse de monter. En novembre 2016, le parlement européen a adopté une résolution appelant à lutter contre les médias russes et notamment contre Sputnik et RT. Pendant la campagne électorale pour la présidentielle française de 2017, les correspondants de Sputnik et RT se sont vu refuser l’accréditation auprès de l’équipe d’Emmanuel Macron.

Sputnik prend le flambeau de la liberté d’expression en Estonie
Depuis un an, les journalistes de Sputnik et de RT en France se voient refuser leur accréditation auprès du ministère français des Affaires étrangères. En novembre 2018, la France a adopté une loi «contre les fake news», sur l’initiative du Président Macron, permettant notamment au Conseil de l’audiovisuel de suspendre la diffusion d’informations par certains médias en période électorale, c’est-à-dire au cours des trois mois précédant le vote.

Plusieurs hommes politiques, y compris des sénateurs et membres du Congrès américains, ainsi que le Président français ont accusé Sputnik et RT d’ingérence dans les élections aux États-Unis et en France, sans toutefois fournir de preuves. Les dirigeants russes ont qualifié ces déclarations d’infondées.

Discuter