La hausse de 5,9% de l'électricité c’est comme «tourner le dos aux attentes des Français»

La CLCV et l’UFC-Que Choisir ont demandé à Macron dans une lettre ouverte d'empêcher la possible hausse de 5,9% du tarif réglementé de l'électricité car cela serait comme «tourner le dos aux attentes des Français en termes de pouvoir d'achat et à la logique de dialogue». En cas de réponse négative, elles envisagent de saisir le Conseil d’État.
Sputnik

Deux associations de consommateurs, CLCV et UFC-Que Choisir s'opposent à la possible prochaine hausse des tarifs réglementés de l'électricité et ont adressé une lettre ouverte au Président français.

Le document, rendu public vendredi, demande ainsi à Emmanuel Macron d'empêcher la hausse de 5,9% du tarif réglementé de l'électricité prévue pour cet été et proposée par la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

«Nos deux associations vous demandent de ne pas laisser le gouvernement suivre cet avis que nous considérons techniquement infondé et juridiquement contestable», peut-on lire dans le document.

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Elles soulignent notamment qu'«approuver le raisonnement de la CRE reviendrait à tourner le dos aux attentes des Français en termes de pouvoir d'achat et à la logique de dialogue que vous avez mise en place durant le Grand débat national», poursuivant que la hausse en question n'est pas «inéluctable».

En outre, la CLCV et l'UFC-Que choisir trouvent que cette possible hausse ne correspond pas à la couverture des coûts de fourniture d'électricité par EDF et qu'elle «permettrait à EDF et aux opérateurs alternatifs d'augmenter indûment leur prix avec notamment une croissance de 87% de la marge de l'opérateur historique», ajoute le site Internet de l'UFC-Que choisir.

«Le présent courriel vise à lancer l'alerte: en guise de conclusion du Grand débat, les consommateurs n'accepteront pas une hausse de 6% de leur facture d'électricité qui contrevient à la vérité des coûts», concluent ces deux associations.

En cas de validation par le gouvernement de la hausse des tarifs réglementés de l'électricité, la CLCV et l'UFC-Que choisir «ne manqueront pas de saisir le Conseil d'État pour en obtenir l'invalidation».

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