Une violente altercation au sujet du génocide arménien a opposé vendredi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu et la députée française LREM Sonia Krimi lors d'une réunion de l'Assemblée parlementaire de l'Otan en Turquie.
La publication de ce décret a suscité une nouvelle salve de violentes critiques en Turquie contre la France et le président Emmanuel Macron, qui avait annoncé en février l'instauration de cette journée de commémoration, au grand dam de la Turquie, relate l'AFP.
A l'ouverture vendredi de la réunion de l'Assemblée parlementaire de l'Otan à Antalya (sud), le président du parlement turc Mustafa Sentop, s'est fendu d'une nouvelle attaque contre la France, l'accusant de «manipuler l'histoire» et lui imputant la responsabilité des massacres commis en Algérie à l'époque coloniale et au Rwanda.
Son intervention a suscité une réplique du chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu, qui s'en est violemment pris à la France et à M. Macron.
«En termes de génocide et d'histoire, la France est bien le dernier pays à pouvoir donner des leçons à la Turquie parce que nous n'avons pas oublié ce qu'il s'est passé au Rwanda et en Algérie», a-t-il fulminé.
«Vous pouvez continuer à regarder les choses de haut mais nous continuerons à vous remettre à votre place de cette façon», a-t-il ajouté.
A la suite de cet accrochage, Mme Krimi et la délégation française participant à la réunion ont quitté la salle en signe de protestation.
Mais Ankara refuse l'utilisation du terme «génocide», évoquant des massacres réciproques sur fond de guerre civile et de famine ayant fait des centaines de milliers de morts dans les deux camps.