Macron instaure la journée nationale de commémoration du génocide arménien

Emmanuel Macron et Édouard Philippe ont signé un décret inscrivant officiellement le 24 avril dans le calendrier républicain comme date de commémoration du génocide arménien de 1915, en dépit des critiques turques.
Sputnik

La France a fait du 24 avril une «journée nationale de commémoration du génocide arménien». Le décret relatif à cette initiative a été signé ce jeudi, 10 avril, par le Président de la République et par le Premier ministre.

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Chaque année, à cette date, une cérémonie devra être organisée à Paris. Elle pourra également se tenir dans chaque département à l'initiative du préfet. Le Premier ministre sera chargé de l'exécution du présent décret, lequel sera publié au Journal officiel de la République française.

Durant le dîner annuel qui s'est tenu dans un hôtel parisien le 30 janvier, à la demande des coprésidents du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF), Ara Toranian et Mourad Papazian, Emmanuel Macron a pourtant clairement refusé de condamner la Turquie pour ce génocide, expliquant que la diplomatie de la France devait s'opérer dans le dialogue avec Ankara. Il a justifié sa politique avec la Turquie en affirmant que c'était grâce à des discussions régulières et privées avec le Président Erdogan qu'il y avait eu des avancées dans certains dossiers, notamment la libération de journalistes détenus dans les prisons turques.

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Recep Tayyip Erdogan avait auparavant qualifié Emmanuel Macron de «novice en politique» en commentant sa décision d'instaurer une telle journée nationale. «Qu'il apprenne mieux l'Histoire. Il n'y a pas eu de génocide dans notre Histoire», avait alors indiqué M. Erdogan.

Nombre d'historiens et plus de 20 pays, dont la France, l'Italie et la Russie, ont reconnu ce génocide. L'Assemblée nationale française a notamment qualifié ces événements de génocide en 2001. La Turquie n'accepte pourtant pas l'utilisation de ce terme, affirmant qu'il ne s'agissait que d'une guerre civile doublée d'une famine, au cours de laquelle de 300.000 à 500.000 Arméniens et autant de Turcs ont trouvé la mort.

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