Le chef du Pentagone révèle où pourront se dérouler les prochains conflits majeurs

Accusant la Russie et la Chine d’avoir transformé l’espace en champ de bataille, le chef par intérim du Département militaire des États-Unis a promis d’y masser les puissances militaires américaines.
Sputnik

Les armes spatiales russes et chinoises représentent une menace pour la sécurité des États-Unis, a estimé Patrick Shanahan, chef du Pentagone par intérim, cité par The Washington Examiner.

Il avance que l’issue d’un prochain conflit majeur dépendra de l’efficacité des armements dans l’espace.

«Nous devons affronter la réalité. Des armes actuellement déployées par nos concurrents peuvent attaquer nos ressources dans l'espace», a-t-il souligné.

M.Shanahan estime que la Chine et la Russie ont déjà armé l’espace, précisant qu’ils créaient des missiles, ainsi que des moyens capables de brouiller les signaux, de perturber le fonctionnement de systèmes de navigation et de mener des cyberattaques contre des satellites.

Et d’ajouter que Pékin et Moscou prônent activement l’adoption par l’Onu d’accords internationaux qu’ils n’envisageaient pas d’honorer. «À cause de leurs actions, l’espace n’est plus un sanctuaire, mais un domaine de guerre. Ce n’est pas une menace à venir ou hypothétique, mais la vraie», a-t-il ajouté.

Patrick Shanahan a précisé que Washington n’envisageait pas de se contenter d’observer, mais d’agir et d’augmenter leur puissance militaire dans l’espace.

En juin 2018, Donald Trump avait ordonné au Pentagone de créer une Force de l'espace en tant que nouvelle branche indépendante des Forces armées du pays. Selon ses dires, les États-Unis sont résolus à obtenir le leadership dans l'espace et n'envisagent pas de «traîner» derrière la Russie et la Chine. Fin février 2019, le Président américain a signé une directive visant à l'établir.

Le Pentagone promet qu’en cas de conflit spatial, les USA domineront la Russie et la Chine
En réponse à ces démarches, le chef d'état-major russe avait déclaré que si les États-Unis continuaient à avancer vers une militarisation de l'espace, la Russie serait alors obligée de prendre des mesures réciproques et asymétriques.

Toujours en février, suite au retrait des États-Unis du Traité FNI et à la sortie qui s’en est suivie de la Russie, Vladimir Poutine a annoncé l'intention de Moscou de renforcer son arsenal pour pouvoir se défendre face aux missiles de l'Otan, ainsi que développer de nouvelles fusées, tout en précisant que son pays ne sera plus impliqué dans la course aux armements.

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