Les sanctions contre l'Iran ont été prorogées par l'Union européenne, ce lundi 8 avril, pour contester les violations des droits de l'Homme dans ce pays. Elles le seront jusqu'au 13 avril 2020 et concernent plus de 80 personnalités iraniennes, selon la décision adoptée lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères au Luxembourg.
«Les mesures restrictives consistent en une interdiction de voyager et un gel des avoirs pour 82 personnes et une entité, et l'interdiction pour les pays de l'UE d'exporter vers l'Iran des équipements susceptibles d'être utilisés à des fins de répression interne et des équipements de surveillance des télécommunications», lit-on dans le communiqué issu du Conseil des Affaires étrangères.
En plus des sanctions contre l'Iran par l'Onu, l'Union Européenne avait imposé à l'Iran une série de sanctions économiques et financières autonomes, après la répression des manifestations organisées contre la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad entre juin et décembre 2009, ainsi qu'en raison des activités nucléaires de ce pays.
En revanche, en 2016, quand l'Iran avait mis en œuvre les mesures liées au nucléaire qui avaient été convenues et qui figuraient dans le Plan d'action global commun, le Conseil avait levé toutes les sanctions économiques et financières liées au nucléaire que l'UE avait prises contre lui.
Toutefois, les mesures restrictives adoptées par l'Union européen contre l'Iran depuis 2011 «en réponse à de graves violations des droits de l'Homme» sont régulièrement mises à jour et prolongées.