Avocat: Éric Drouet a le droit «de prendre un café sur les Champs-Élysées» s’il le veut

La verbalisation d'Éric Drouet sur les Champs-Élysées, où toute manifestation est interdite ce samedi, n'est qu'un «coup de comm'», et «si Éric Drouet a envie de prendre un café sur les Champs-Élysées, il en a parfaitement le droit», a déclaré son avocat au micro de BFM TV.
Sputnik

L'avocat d'Éric Drouet, Kheops Lara, estime que la verbalisation de son client, qui s'est rendu sur les Champs-Élysées où toute manifestation était interdite ce samedi, est illégale.

«C'est un arrêté de manifester, pas de circuler […] Si Éric Drouet a envie de prendre un café sur les Champs-Élysées il en a parfaitement le droit», a-t-il indiqué sur BFM TV.

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Kheops Lara a parlé plus en détail de la verbalisation de son client.

Ce «n'est qu'un pur coup de comm' absolument ridicule», a-t-il fustigé.

Avant de continuer:

«Il ne manifestait pas, il rejoignait le courant de la manifestation qui va vers La Défense […] Et cette amende, s'il la reçoit […], elle sera contestée parce qu'elle est manifestement illégale. Verbaliser quelqu'un d'une amende simplement parce qu'il est notoire et sur sa seule présence […] ça ne se fait pas […] en France.»

Le principal intéressé a lui aussi exposé les faits.

«C'est ma notoriété, plus ma présence sur les Champs-[Élysées, ndlr], qui a provoqué cette amende», a-t-il assuré.

Éric Drouet a fait remarquer que les policiers qui l'avaient contrôlé avaient «cherché un motif» pour lui infliger une amende.

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Il est également revenu sur les débats lancés dans le pays.

«Si vous avez bien suivi le Grand débat, les personnes sont sélectionnées, les questions sont choisies, les gens n'ont pas le droit de poser les questions qu'ils veulent. C'est tout piloté de A à Z, c'est une campagne pour les Européennes», a-t-il affirmé.

La préfecture de police de Paris a indiqué qu'Éric Drouet avait écopé ce samedi d'une amende de 135 euros, a précisé LCI. L'homme avait déjà été condamné le 29 mars à 2.000 euros d'amende, dont 500 avec sursis, pour l'«organisation» de deux manifestations parisiennes «sans déclaration préalable», le 22 décembre et le 2 janvier.

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