Les États-Unis proposent à l’Otan de se méfier de la Chine

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a invité les pays membres de l’Otan à intensifier leur lutte contre les nouvelles menaces provenant de la Chine.
Sputnik

L’Otan doit élaborer une nouvelle politique pour faire face aux menaces croissantes qui proviennent de la Chine, a déclaré jeudi soir le secrétaire d’État américain Mike Pompeo lors d’une rencontre des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance réunis à Washington pour le 70e anniversaire de l’Otan.

«Nous devons adapter notre alliance aux nouvelles menaces […] notamment à la concurrence stratégique avec la Chine, y compris dans les technologies 5G», a indiqué M.Pompeo.

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Dans le même temps, il a de nouveau mentionné les activités des terroristes islamiques et les actions des autorités russes parmi les «problèmes qui menacent» les membres de l’Alliance en Europe.

Selon lui, l’élargissement de la liste des menaces qui pèsent sur l’Alliance implique une participation plus active des pays membres à son financement.

«À présent, on ne peut pas se justifier en affirmant que les citoyens [de tel ou tel État-membre] ne soutiennent pas l’augmentation des dépenses pour la sécurité», a-t-il noté.

Pendant la rencontre de Washington, les représentants de l’administration américaine ont cherché à persuader les ministres qu’il ne fallait pas sous-estimer la menace chinoise.

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«Nous devons nous préparer à écarter cette menace. Tous les membres de l’Otan, seuls ou ensemble, devront régler les problèmes posés par le développement de la Chine, qu’ils le veuillent ou non», avait notamment indiqué le vice-Président américain Mike Pence.

Le Président Trump a déclaré le 2 avril, lors d’une rencontre avec le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, qu’il œuvrerait pour que les alliés dépensent plus de 2% de leur PIB pour la défense. Tous les pays européens se sont engagés en 2014 à porter leurs dépenses militaires à 2% de leur PIB d’ici 2024. Mais les statistiques publiées en mars par M.Stoltenberg montrent que plusieurs pays européens, dont l’Allemagne, n’atteindraient pas cette barre à la date requise. Berlin se dit prêt à augmenter ses dépenses militaires à 1,5% de son PIB au maximum d’ici 2025.

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