Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi 5 avril un «renforcement» des moyens judiciaires et policiers ainsi que la création d'un comité d'historiens qui aura accès à «toutes les archives françaises» sur la période 1990-1994 pour faire la lumière sur l'action de la France dans le génocide rwandais.
À l'occasion des cérémonies prévues dimanche pour le 25e anniversaire du génocide au Rwanda, le Président a reçu vendredi au palais de l'Élysée des représentants de l'association Ibuka France, dédiée au soutien aux rescapés et à la mémoire de cette tragédie.
Le génocide au Rwanda a fait, selon l'Onu, au moins 800.000 morts entre avril et juillet 1994, essentiellement au sein de la minorité tutsi. L'ampleur de l'assistance militaire apportée par la France au régime du Président rwandais hutu Juvénal Habyarimana entre 1990 et 1994 et les circonstances de l'attentat qui l'a tué le 6 avril 1994, et qui a déclenché le génocide, font toujours l'objet d'une polémique en France.