La Belgique a «posé des actes contraires au respect des droits humains fondamentaux» en mettant en place «un système de ségrégation ciblée» à l’encontre des métis nés de liaisons entre des hommes belges et des femmes autochtones en Afrique coloniale belge, a déclaré le Premier ministre Charles Michel.
«Au nom du gouvernement fédéral, je reconnais la ségrégation ciblée dont les métis ont été victimes sous l’administration coloniale du Congo belge et du Ruanda-Urundi jusqu’en 1962 et suite à la décolonisation, ainsi que la politique d’enlèvements forcés y afférente. Au nom du gouvernement fédéral, je présente nos excuses aux métis issus de la colonisation belge et à leurs familles pour les injustices et les souffrances qu’ils ont subies», a indiqué M.Michel dans sa déclaration officielle.
Il a également exprimé sa compassion «envers les mamans africaines, dont les enfants leur ont été arrachés».
Selon l’association Métis de Belgique, seul 10% de ces enfants ont été reconnus par leur père. Certains des enfants n’ont jamais reçu la nationalité belge et sont restés apatrides.
François Milliex, président de l'association Métis de Belgique qui a beaucoup œuvré pour que la Belgique présente ses excuses pour son passé colonial, a remercié ses partisans pour leur soutien.
«Merci à tous. À tous ceux qui nous ont aidés, soutenus et porté notre combat dans tous les parlements belges. Merci à ceux qui ont travaillé dans l'ombre. Et enfin merci à nos membres et sympathisants», a-t-il indiqué sur Facebook.
En avril 2017, Monseigneur Bonny, évêque d’Anvers, a reconnu la souffrance que les métis issus de la colonisation ont vécue et a présenté ses excuses pour la part prise par l’Église catholique dans cette histoire.