L'Armée nationale libyenne prend le contrôle d’une partie de Tripoli

L'Armée nationale libyenne (ANL), sous le commandement du maréchal Khalifa Haftar, contrôle plusieurs zones du sud-ouest de Tripoli, a déclaré à Sputnik une source de l’ANL.
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L'Armée nationale libyenne (ANL) dirigée par le maréchal Khalifa Haftar s’est emparée de plusieurs quartiers sud-ouest de Tripoli, a annoncé vendredi à Sputnik une source au sein de l’ANL.

«Pour le moment, les rues de la ville sont désertes, il semble que presque tous les habitants ont choisi de quitter la ville. Plusieurs districts sont déjà occupés par des militaires de l’ANL», a déclaré la source, citant des zones dans le sud-ouest de Tripoli.

Il précise également que, pour le moment il n’y a pas eu d’affrontements, «seulement quelques attaques mineures de gangs». 

Le gouvernement d'union nationale, qui contrôle Tripoli, a préparé les troupes qui lui sont loyales au combat.

Dans un message sonore publié en ligne jeudi, le commandant de l'Armée nationale libyenne (ANL) Khalifa Haftar a ordonné à ses troupes d'entamer la marche vers la capitale Tripoli, siège du gouvernement d'union national. Précédemment, les forces fidèles au maréchal Haftar avaient annoncé avoir pris le contrôle de la ville de Gharyan, située à une centaine de kilomètres au sud de la capitale.

Le maréchal Khalifa Haftar ordonne le début de l'offensive sur Tripoli
La Libye est plongée dans le chaos depuis le renversement du gouvernement et le meurtre de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est divisé entre plusieurs entités rivales, avec notamment la présence à Tripoli d'un gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj, soutenu par l'Onu et l'UE, et dans l'est, d'un parlement élu par le peuple et appuyé par l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar.

Selon certains observateurs, l'actuelle percée de l'ANL est censée faire pression sur Fayez el-Sarraj afin qu'il accepte un accord de partage du pouvoir permettant à Haftar de prendre la tête de l'armée nationale.

Le chef du Conseil militaire de Misrata, le général Ibrahim Ben Rajab, a auparavant déclaré à l'AFP que les groupes armés présents dans la ville et loyaux au gouvernement basé à Tripoli étaient prêts à stopper l'avancée des troupes de Khalifa Haftar.

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