Interrogé ce mardi par Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV, le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a démenti les propos du Parisien, lequel, en se référant à des proches du Président, évoquait l'isolation d'Emmanuel Macron.
«Emmanuel Macron n'est pas du tout isolé, c'est des balivernes», a déclaré Richard Ferrand.
En outre, selon le président de l'Assemblée nationale, il serait également « délirant» de parler de l'épuisement du Président de la République.
«Ça me parait juste délirant. Je ne trouve pas d'autres mots. Le Président de la République est plein d'énergie».
Après le départ de plusieurs de ses conseillers «historiques», Le Parisien a publié le 30 mars un article mentionnant l'isolement et l'épuisement d'Emmanuel Macron, en se référant à des proches du Président. Selon les interlocuteurs anonymes du quotidien, le chef de l'État est «épuisé par un exercice très solitaire du pouvoir».
Pour le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, le remaniement ministériel montre un «repli dans le donjon ultime du macronisme». La cheffe du RN Marine Le Pen a pour sa part évoqué «l'isolement total» du chef de l'État.
«Je ne dirais pas que le Président de la République est isolé puisqu'il a avec lui des conseillers, un gouvernement, des ministres, la majorité présidentielle, une centaine de parlementaires qui le soutiennent et puis un mouvement, La République en marche, qui a des alliés […]. Il n'est pas dans la solitude», a-t-elle déclaré le 31 mars sur le plateau de BFM TV.
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, la ministre chargée des Affaires européennes Nathalie Loiseau et le secrétaire d'État chargé du Numérique Mounir Mahjoubi ont quitté leurs postes, a annoncé le 27 mars l'Élysée. Nathalie Loiseau a pris la tête de la liste LREM pour les européennes de mai et Benjamin Griveaux comme Mounir Mahjoubi briguent tous deux l'investiture LREM pour les municipales de 2020 à Paris.
Au total, dix membres du gouvernement ont quitté leurs fonctions depuis le début du quinquennat, une concentration de départs inédite en début de mandat. Parmi eux, on compte trois ministres d'État, François Bayrou, Nicolas Hulot et Gérard Collomb.