L'information, d'abord révélée par Le Figaro avant d'être démentie à l'AFP par un cadre de la campagne, a été finalement confirmée par Jean-Luc Mélenchon et la tête de liste Manon Aubry eux-mêmes.
«Notre outil de sondage» «restera un outil interne», affirme ainsi M. Mélenchon sur son blog cité par l'AFP. «Il ne sera jamais utilisé pour des diffusions publiques, n'est pas destiné à une compétition avec les instituts de l'officialité sondagière».
Le leader insoumis critique régulièrement les sondages, comme mardi: «Tel institut qui nous attribue 0% d'intention de vote chez les étudiants, tel autre "pondère" notre résultat avec le résultat de la précédente élection européenne de 2014 alors que le mouvement Insoumis n'existait pas…»
«Ceux qui sont connus obéissent parfois à d'autres critères et leurs résultats ne peuvent donc nous aider, le cas échéant, à travailler».
«La méthodologie employée est celle de spécialistes des sondages. C'est un outil de pilotage interne, dont les résultats ne seront pas publiés», a indiqué de son côté Manon Aubry en conférence de presse.
«Tout le monde devra bien se caler en s'approchant du jour du vote sur cette "autre réalité" que notre outil nous permet de connaître», assure Jean-Luc Mélenchon.
Le résultat du premier sondage interne donne environ 10% d'intentions de vote pour LFI, soit plus de deux points au-dessus de la plupart des enquêtes publiées ces dernières semaines par les instituts, a affirmé un proche de M. Mélenchon sollicité par l'AFP.