Le montant de la commande par la Chine de 290 Airbus A320 et de 10 Airbus A350 annoncée le 25 mars lors de la visite de Xi Jinping en France a été gonflé, affirme Reuters en se référant à deux sources proches du dossier.
Selon Reuters, certains des contrats annoncés ne sont en fait qu'une répétition de ceux déjà existants. La vente de 10 A350 à un acquéreur non identifié pourrait ainsi correspondre à l'achat de 10 appareils par la compagnie Sichuan Airlines, annoncé lors du salon aéronautique de Farnborough, en Angleterre, l'an dernier.
À l'identique de la commande de 300 appareils à Boeing annoncée pendant une visite du Président américain Donald Trump à Pékin en 2017, le chiffre global des contrats aurait été gonflé en partie en raison de considérations politiques.
Airbus, sollicité par Reuters, a refusé de s'exprimer en détail sur cette commande de 300 avions, sans exclure qu'elle puisse comporter des failles. Le porte-parole du constructeur aéronautique a précisé qu'elle créait «le cadre de validation des commandes d'appareils par des compagnies chinoises, qu'il s'agisse de commandes existantes ou de commandes à venir».
En février, Airbus a annoncé la fin du programme de l'A380 en 2021 à cause du manque de commandes. Entre 3.000 et 3.500 postes pourraient être touchés par ce coup d'arrêt, soit 3 % environ de l'ensemble des effectifs.