Tunis dévoile les dessous du départ de l’émir du Qatar du sommet de la Ligue arabe

La porte-parole de la présidence tunisienne a affirmé que le départ de l'émir du Qatar du sommet de la Ligue des États arabes dimanche 31 mars à Tunis, après le discours d’ouverture, était programmé. La responsable a ainsi réfuté toute relation de cause à effet avec les propos tenus par le secrétaire général de la ligue contre la Turquie et l’Iran.
Sputnik

Contrairement aux informations rapportées par la presse, l'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a quitté le sommet de la Ligue des États arabes dimanche31 mars à Tunis conformément à un agenda arrêté bien avant cette réunion, a indiqué Saida Karash, porte-parole de la présidence tunisienne. S'exprimant ce lundi sur les ondes de la radio Shems FM, la responsable a souligné qu'«il n'était pas prévu que l'émir du Qatar prononce un discours avant son départ».

«L'émir du Qatar avait d'avance mis au courant les autorités tunisiennes qu'il allait assister uniquement à la séance d'ouverture du sommet arabe, puis c'est son ministre des Affaires étrangères qui prendra le relais à sa place», a affirmé Mme Karash, précisant que «nous étions au courant de ce départ bien avant [la date du début du sommet, ndlr], qui n'est pas du tout une surprise».

A Tunis, l'émir du Qatar a soudainement quitté un sommet arabe
Elle a expliqué les raisons de cette participation éclair du souverain qatari au sommet de la Ligue des États arabes du fait que «l'émir avait accepté de venir à Tunis en raison de l'estime et du respect qu'il voue pour le président de la République [Beji Caid Essebsi, ndlr]».

Dimanche 31 mars à Tunis, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani a quitté le sommet arabe juste à la fin du discours d'ouverture du Président tunisien et au début de celui d'Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe. Dans son allocution, ce dernier s'en était pris à la Turquie et à l'Iran, déplorant notamment que «les ingérences» de ces «voisins» aient «intensifié les crises» et «créé» de nouveaux «problèmes».

Des médias avaient alors supposé l'existence d'un lien entre ces propos et le départ de l'émir, pour qui la Turquie et l'Iran sont des alliés dans le blocus que le Qatar subit, depuis 2017, de la part de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Bahreïn et de l'Égypte, qui ont rompu tout lien avec lui.

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