«À vouloir tout bousculer, tout s'est arrêté», a répondu François Hollande à un journaliste du Parisien qui l'interrogeait sur les deux premières années du quinquennat d'Emmanuel Macron, tout en ajoutant qu'un mandat dure cinq ans et que «tout Président peut toujours opérer des corrections».
François Hollande s'est également prononcé sur la crise des Gilets jaunes. Répondant à la question de savoir s'il ne regrettait pas d'avoir soutenu les manifestants en dépits des violences, il a souligné qu'il leur avait conseillé, lors d'une rencontre en Ardèche deux jours avant la manifestation du 1er décembre qui avait dégénéré, de «prendre la parole, mais surtout de trouver un débouché à leurs revendications».
«D'ailleurs, si une issue avait été trouvée plus rapidement, ce mouvement n'aurait pas eu cette ampleur, et nous n'aurions pas connu les excès que nous constatons, hélas, samedi après samedi», a souligné l'ancien Président français.
«Le débat, même pour sortir d'une crise, me paraît une méthode pertinente. Il faut maintenant des mesures immédiates, mais surtout des décisions de long terme. L'urgence commande de réduire les injustices fiscales. Ce qui suppose de revenir sur les mesures prises depuis deux ans. Notamment par le rétablissement de l'ISF et le renforcement de la fiscalité sur les revenus du capital.»