Affaire Benalla: le secrétaire général de l’Élysée a-t-il omis une partie de la vérité?

Le Point a rendu public le contenu d’un message WhatsApp d’Alexandre Benalla qui laisse penser que le secrétaire général de l’Élysée avait «omis une partie de la vérité» devant le Sénat. Alexis Kohler aurait été personnellement prévenu par l’ancien collaborateur de l’Élysée de ses agissements lors de la manifestation du 1er mai dernier.
Sputnik

Contrairement aux déclarations d'Alexis Kohler, faites le 26 juillet devant le Sénat, Alexandre Benalla l'a informé de sa démarche lors de la manifestation du 1er mai, révèle Le Point en se référant à un message WhatsApp transmis au secrétaire général de la présidence française le 2 mai à 9h12.

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Dans ce message dont la capture d'écran aurait été livrée à la justice mi-février, l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron rapporte à M.Kohler que «la situation a plus que dégénéré» lors du rassemblement sur la place de la Contrescarpe.

«Je ne me suis alors pas cantonné à mon rôle d'observateur et ai porté assistance aux policiers présents qui essayaient d'interpeller deux personnes ayant jeté des projectiles. La scène, assez violente, a été filmée et même si on ne m'identifie pas très nettement, je suis reconnaissable», écrit Alexandre Benalla cité par Le Point.

Néanmoins, comme le rappelle Le Point, le secrétaire général de l'Élysée a affirmé lors de son audience sous serment que c'était Patrick Strzoda qui l'avait prévenu de la circulation de cette vidéo. Le directeur de cabinet du Président de la République a, à son tour, expliqué qu'une «collaboratrice du service communication» lui avait montré, vers 9h30 le 2 mai, une vidéo qui montre les agissements d'Alexandre Benalla.

Le Point conclut que ces éléments laissent penser «qu'Alexis Kohler a effectivement omis une partie de la vérité».

Le 27 mars, le Sénat a transmis à la justice les cas d'Alexandre Benalla, Vincent Crase et de trois hauts responsables de l'Élysée, dont Alexis Kohler et Patrick Strzoda, pour des suspicions de faux témoignages devant la commission d'enquête parlementaire. Ce délit est passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.

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