Un nouveau bombardement contre des quartiers d'Alep a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi, sans faire grand bruit dans les médias. Sur son compte Twitter, l'humanitaire français et fondateur de We Are Superheroes, Pierre Le Corf, a dénoncé cette première attaque après la décision de Donald Trump de reconnaître la souveraineté d'Israël sur le Golan syrien.
«Sans même évoquer les bombardements terroristes qui se poursuivent, la nuit passée nous avons été attaqués par des avions israéliens qui ont tiré des missiles contre l'aéroport dans les alentours de la zone initialement peuplée par des milliers de réfugiés. Silence. Mais si une balle perdue frappait leur avion, cela ferait la Une», s'est-il indigné.
Réalisant une mission humanitaire à Alep, Pierre Le Corf a fait part à Sputnik de ce qu'il sait sur l'attaque et sur l'ambiance qui règne dans la ville d'Alep, bien que libérée il y a longtemps mais qui reste toujours la cible de bombardements sporadiques.
«Des avions israéliens ont tiré des missiles sur la zone de l'aéroport et une zone rurale qui hébergeait énormément de réfugiés», a-t-il raconté, ajoutant qu'autant qu'il sache, il y a eu plusieurs morts, «principalement militaires», mais aussi des «civils tués à proximité du lieu d'impact».
Qu'il s'agisse d'une attaque de la part de terroristes ou de la part de forces extérieures, la tendance générale est que «ce sont les hommes qui payent», tandis que sur la scène internationale l'importance de ces bombardements est plutôt «effacée», a pointé l'humanitaire.
«Ça a toujours été un silence sur ces attaques, sur cette violation de la souveraineté syrienne et sur les morts qui en sont dues. La réalité c'est qu'on n'arrive pas vraiment à savoir ce qui se passera par la suite. Parce que les avions israéliens qui remontent jusqu'à aujourd'hui jusqu'à Alep et qui bombardent des cibles qu'ils considèrent comme hostiles, cibles iraniennes, etc., violent très facilement la souveraineté du pays.»
Après la décision américaine sur le Golan, il est probable qu'il ne s'agisse pas d'une coïncidence, mais plutôt d'une «provocation qui puisse aller bien plus loin qu'un simple bombardement qui a fait simplement quelques morts», a-t-il estimé.