Les F-35 ne sauveront pas l’Otan en cas de conflit, selon un haut gradé britannique

L’espoir de l’OTAN de rester une force de combat pertinente dans les décennies à venir repose sur les chasseurs de 5e génération F-35, mais ce seul type d’avion ne changera pas le rapport des forces en cas de conflit majeur, selon le vice-maréchal de la Royal Air Force Simon Rochelle.
Sputnik

L'Otan se trompe en croyant qu'elle pourrait modifier le rapport des forces en cas de conflit majeur grâce à la seule mise en service des chasseurs de 5e génération F-35, estime le vice-maréchal de la Royal Air Force Simon Rochelle.

«Si nous pensons qu'il faut attendre l'avion de prochaine génération pour que tous les problèmes soient réglés, je peux dire catégoriquement que nous échouerons lors du prochain conflit majeur», a-t-il déclaré ce mercredi 27 mars lors d'une conférence sur la capacité de survie en combat aérien au Royal United Service Institute.

Selon lui, même en 2030, 80% des forces européennes de l'Otan seront composées d'avions de 4e génération.

«Jouet défectueux»: qu’obtiennent les alliés de Washington en achetant ses F-35?
Le vice-maréchal estime qu'au lieu d'exiger que le F-35 soit davantage perfectionné, il faudrait faire profiter d'autres avions de combat de ses avantages technologiques. Il s'agit notamment de son système de renseignement, de surveillance et de reconnaissance.

La préoccupation du militaire britannique est générée par les succès de la Russie dans le développement des systèmes de défense antiaérienne, notamment les systèmes de missiles S-400.

«Ces systèmes sont complexes et performants et coûtent beaucoup moins cher que les programmes à long terme mis en place dans le développement d'avions», a poursuivi M. Rochelle, cité par Business Insider, ajoutant qu'un S-400 est en mesure de détecter et d'abattre des avions furtifs tels que les F-35 avec un missile coûtant plusieurs centaines de fois moins que cet avion.

Discuter