Matteo Salvini à Sputnik: «Mon objectif principal est de sauver l’Europe»

Comment il voit l’avenir de l’Europe à quelques semaines des européennes de 2019? Lors d’une conférence de presse dans le QG de son parti à Milan, le vice-président du Conseil des ministres italien et leader de la Ligue Matteo Salvini a répondu aux questions de Sputnik.
Sputnik

Prié de dessiner sa vision de l’avenir de l’Europe sachant que les résultats du rapport de Confcommercio présenté le 22 mars à Cernobbio donnent l’Italie et la Républiques tchèque comme les pays les plus eurosceptiques de l’UE, Matteo Salvini a répondu lundi que ni lui ni le gouvernement, dont il est vice-président, ne pensent à ce qu’on peut appeler l’«Italexit» par analogie au Brexit, mais estimaient que des changements étaient indispensables.

«Ni moi, ni notre gouvernement n’avons l’idée de sortir de l’UE, mais nous sommes persuadés qu’il est nécessaire de changer ses lois et son organisation et ce pour rester membre de la communauté européenne avec un sens d’estime de soi et de dignité», a-t-il indiqué au correspondant de Sputnik.

S’exprimant sur l’attitude générale des Italiens envers l’UE, il explique que la réalité est plus forte que ce qu’il qualifie de propagande.

«Vous pouvez accrocher des drapeaux de l’UE sur les balcons, mais de quelle Europe s’agit-il? Celle qui par la directive Bolkestein [relative aux services dans le marché intérieur, ndlr] met en danger 300.000 emplois et par les normes européennes pour l'agriculture et la pêche [met en danger, ndlr] des millions d’emplois, celle qui nous est imposée par la loi Fornero [réforme du droit du travail italien très impopulaire dans le pays, ndlr], celle qui nous dit que l’Italie ne peut pas baisser les taxes, celle qui n’a rien fait pour nous aider avec le problème de la migration?», s’est-il interrogé.

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Et de rappeler que Giuseppe Conte, Président du Conseil des ministres, avait demandé en juin de réviser les normes existantes et établies par les accords de Dublin sur les réfugiés, sans qu’il y ait de suite.

«Mon objectif principal est de sauver l’Europe, une Europe renouvelée et la Ligue le fera. Parti qu’on qualifie d’eurosceptique, de souverainiste, de populiste, de nazi, de fasciste, de raciste, de xénophobe, d’homophobe, etc. C’est justement nous qui infuserons à nouveau du sang dans les artères européennes», a-t-il déclaré.

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