Dans le cadre des négociations avec le Premier ministre israélien, Donald Trump a apposé sa signature ce lundi 25 mars sur un document qui reconnaît la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan. La cérémonie officielle au cours de laquelle cet événement a eu lieu a été retransmise en direct sur les chaînes américaines.
«Cela aurait dû se produire il y a des dizaines d’années», a déclaré le Président états-unien.
Vers «un nouveau cycle de tensions dans la région du Proche-Orient»
Le ministère russe des Affaires étrangères a commenté la reconnaissance par Donald Trump de la souveraineté d’Israël sur le Golan disant que cette décision conduirait à de nouvelles tensions au Proche-Orient.
«Monsieur Trump a signé un document correspondant à la reconnaissance de la souveraineté d’Israël sur le Golan. Ce qu’on peut dire? On a déjà répété à maintes reprises, malheureusement, que cela peut provoquer – j’ai peur que beaucoup de nos déclarations et commentaires deviennent prophétiques, mais c’est ce que c’est – un nouveau cycle de tensions dans la région du Proche-Orient», a déclaré Maria Zakharova.
Réaction de Damas
La diplomatie syrienne a pour sa part déclaré que la décision des États-Unis faisait d’eux le principal ennemi des pays arabes et que l’Onu perdait la confiance et son statut.
«La décision des États-Unis incarne une liaison organique entre les États-Unis et Israël, ennemi de date de la communauté arabe et la décision fait des États-Unis le principal ennemi des Arabes», indique la diplomatie syrienne dans un communiqué.
La position de l’Onu reste inchangée
«Il est évident pour le secrétaire général que le statut du Golan n’a pas changé. La position de l’Onu sur la Syrie est reflétée dans les résolutions appropriées du Conseil de sécurité», a-t-il déclaré lors d’un point de presse.
La Ligue arabe rejette pour sa part la décision de Donald Trump
«Cette déclaration des États-Unis ne change rien dans le statut des hauteurs du Golan. Le Golan est un territoire syrien occupé», a déclaré le secrétaire général de l'organisation panarabe, Ahmed Aboul Gheit.
Et d’ajouter qu’il s’agissait d’une violation du droit international qui diminue l’autorité des États-Unis aussi bien au Proche-Orient que dans le monde entier.
Une décision qui mène vers l’impasse les efforts de paix
Beyrouth considère que cette décision de Trump annule les efforts déployés pour la paix.
«Le ministère des Affaires étrangères condamne la déclaration du Président américain et y voit […] la violation de toutes les lois internationales», a déclaré la diplomatie libanaise.
Le ministère note que la décision de Trump «annule tous les efforts visant à parvenir à une paix équitable». «L'idée de la terre en échange de la paix est un échec. S'il n'y a plus de terre à restituer, il n'y a plus de liberté à donner», souligne le ministère libanais des Affaires étrangères.
Depuis 1967, Israël occupe quelque 1.200 km2 du plateau du Golan qui appartenait à la Syrie avant la guerre des Six Jours. En 1981, le parlement israélien a adopté la Loi sur les hauteurs du Golan, proclamant unilatéralement la souveraineté de l'État hébreu sur ce territoire.