Le règlement politique du conflit en Syrie n'est pas possible sans la participation de la Russie, a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, dans une interview accordée au quotidien Welt am Sonntag.
«Si nous voulons obtenir une résolution politique du conflit syrien, cela ne marchera pas sans les Russes», a-t-il analysé au cours de l'entrevue, expliquant que Moscou essayait de compenser son manque d'influence économique par son poids militaire.
Qui plus est, d'après lui, le comité constitutionnel sur la Syrie est actuellement en cours de formation.
Pour rappel, le conflit armé y a débuté en mars 2011. La Russie, en réponse à une demande des autorités syriennes mène des opérations contre les terroristes sur le territoire. De plus, la Russie, en collaboration avec la Turquie et l'Iran, se porte garant du cessez-feu en Syrie.
Interrogé sur la question des réfugiés, et notamment quant à leur possible retour en Syrie depuis l'Allemagne, Heiko Maas est convaincu que beaucoup de réfugiés syriens subiraient «répressions et tortures» en Syrie.
Les autorités syriennes appellent régulièrement les réfugiés à retourner dans leur pays. Auparavant, le 9 octobre 2018, le Président syrien a signé la loi sur l'amnistie générale pour «les personnes se soustrayant au service militaire à l'intérieur et à l'extérieur du pays».
Le document accorde aux déserteurs l'exemption des sanctions pénales prévues par la loi sur le service militaire. D'après les conditions de l'amnistie, les déserteurs qui se trouvent à l'intérieur du pays doivent se signaler aux autorités dans les quatre mois à venir, tandis que ceux qui se trouvent à l'étranger ont six mois pour le faire.