«Les chances d’un Brexit "dur"» augmentent et «la position de Theresa May» se fragilise

Bruxelles a offert à Londres deux scénarios d’un report du Brexit au-delà de la date initialement prévue du 29 mars, en fixant la date butoir au 22 mai si le parlement britannique approuve l’accord avec l’UE, ou au 12 avril si cela n’arrive pas. Sputnik a discuté avec un économiste britannique des conséquences d’un Brexit «dur», sans accord.
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Un Brexit «dur» affecterait tout le monde, mais la Grande-Bretagne, son économie en pâtiraient le plus, a estimé dans un entretien accordé à Sputnik Huw Edwards, professeur d'économie à l'université de Loughborough, commentant la décision des 27 de l'Union européenne d'accorder un report du Brexit à la demande de Londres.

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«L'Union européenne se considère comme un club et ne peut par conséquent offrir de meilleures conditions à ceux qui sortent de ce club, à quelqu'un en dehors du club, qu'aux membres du club. Et c'est sans doute l'aspect le plus important parce qu'ils [l'UE, ndlr] ne veulent tout simplement pas que tout le projet se disloque», a expliqué l'économiste.

Et d'ajouter que les lobbyistes du Brexit n'avaient pas été honnêtes lors de leur campagne.

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«David Davis affirmait: "Il sera très facile de s'entendre avec les Européens". Mais ce n'est pas du tout ainsi, parce que les Européens n'admettront jamais un accord qui puisse ruiner toute l'Union européenne», a rappelé l'universitaire.

Selon lui, on comprend sans doute à Bruxelles que le Royaume-Uni quittera finalement l'UE et qu'il vaudrait mieux que cela arrive avec la conclusion d'un accord que sans.

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«Je pense qu'ils [l'UE, ndlr] ne veulent pas paraître trop aimables […]. Le fait que les Européens déclarent: "l'accord doit être concerté avant qu'un report ne nous soit accordé" augmente les chances d'un Brexit "dur" et fragilise la position de Theresa May», a résumé M.Edwards.

Les futurs effets du Brexit, sans accord comme avec accord, ont été évalués par le groupe international Bertelsmann. Selon ce dernier, le Royaume-Uni perdrait 57 milliards d'euros par an, selon le pire scénario. Cela coûterait 40 milliards d'euros au reste de l'Union européenne, alors que les pays non membres en retireraient des bénéfices.

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