S'exprimant lors d'un point presse à l'issue du Conseil européen, le Président français a défendu la décision de recourir à l'armée pour assurer la sécurité lors de l'acte 19 des Gilets jaunes.
Il a expliqué qu'il avait été décidé de «faire appel aux militaires de l'opération Sentinelle pour ce qui est leur mission: la lutte contre le terrorisme et protéger les sites sensibles pour pouvoir décharger les policiers et les gendarmes de ces missions. Mais en aucun cas l'armée dans notre pays n'est en charge du maintien de l'ordre, c'est un faux débat absolu».
Cela «n'a jamais été le cas ces dernières années et ne sera pas le cas» et ainsi «ceux qui jouent à se faire peur ou à faire peur à certains ont tort», a souligné Emmanuel Macron.
Les 5.000 forces de l'ordre mobilisées samedi 16 mars, lors de l'acte 18 des Gilets jaunes, n'ont pas pu empêcher les pillages et incendies volontaires sur les Champs-Élysées. Dans ce contexte, le gouvernement a annoncé l'emploi des militaires de la force Sentinelle pour la prochaine mobilisation des Gilets jaunes. Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a expliqué, mercredi 20 mars, que cette mesure permettrait de protéger des bâtiments officiels et autres «points fixes».
Au-delà de Sentinelle, des brigades anticasseurs dédiées seront déployées sur le terrain, des drones et des «produits avec des marquages indélébiles» permettant de «tracer» les casseurs vont aussi être mobilisés.