L'ancien vice-Président américain Dick Cheney aurait fustigé Mike Pence, son successeur, devant un parterre de donateurs républicains. Cheney, qui a contribué à déclencher des conflits au Moyen-Orient qui n'ont toujours pas pris fin, a réprimandé Pence pour la tentative de Trump de réduire les engagements étrangers des États-Unis.
Cheney a par exemple déploré que Trump ait annulé les exercices militaires régulièrement menés avec la Corée du Sud, un rituel destiné principalement à agacer la Chine. L'ancien vice-président a également exprimé son dégoût vis-à-vis de l'idée de Trump d'insister «pour que les Allemands, les Japonais et les Coréens du Sud paient le coût total [des déploiements américains] là-bas —et majorés de 50%». Cheney a déclaré que cela ressemblait à un «accord immobilier new-yorkais».
Mais le souci le plus important pour les néoconservateurs interventionnistes tels que Cheney n'est-il pas que les alliés se saisissent du prétexte du coût de la présence américaine pour demander aux troupes US de faire leurs bagages? Vont-ils se plier à l'injonction de Trump et payer pour la présence militaire américaine? Michel Drapeau, ancien colonel de l'armée canadienne et maintenant avocat, répond à ces questions.